Perturbateurs endocriniens

Ce qu’ils sont et comment s’en préserver

Généralités

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme humain. Ces substances peuvent interférer avec le fonctionnement de notre système endocrinien et induire des effets néfastes sur notre organisme ou sur nos descendants.

Ces substances peuvent interférer avec notre santé et peuvent agir de différentes manières :

  • En imitant l’action d’une hormone naturelle ;
  • En se fixant sur les récepteurs des hormones naturelles ;
  • En gênant et/ou en bloquant le mécanisme de production ou de régulation des hormones ou des récepteurs, modifiant ainsi les concentrations d’hormones présentes dans l’organisme.

Certains PE sont des composés solubles dans les corps gras (lipophiles), et se fixent sur le tissu adipeux. Ils peuvent s’accumuler dans les graisses de différentes espèces et ainsi contaminer une grande partie de la chaîne alimentaire. Il est d’ailleurs possible de doser les PE dans le sang, le tissu adipeux, le lait maternel, le liquide amniotique, le sang du cordon ou les urines. De nombreuses études ont été réalisées en ce sens.

Les effets des PE sur la santé humaine sont sujets à controverse, notamment leur effet à faible dose. Toutefois, un certain nombre d’affections sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’exposition aux perturbateurs endocriniens : infertilité, cancers, endométriose … Ils ont donc un impact sur nos fonctions reproductives, thyroïdiennes, métaboliques, surrénaliennes, etc.

Les dernières données montrent que la période des « 1000 jours » qui s’étend du développement prénatal à la petite enfance, est particulièrement vulnérable aux effets des perturbateurs endocriniens et doit être un objet d’attention prioritaire.

Les perturbateurs endocriniens se retrouvent dans de nombreux objets et produits de la vie courante : produits ménagers, détergents, produits de traitement des cultures, cosmétiques, produits alimentaires, etc.

Ils sont également présents dans l’environnement du fait d’une contamination des différents milieux : eaux, sédiments, sols, air, etc.

Les études au sein de la population française ont montré une imprégnation généralisée de la population, notamment des enfants, par certains de ces produits : phtalates, bisphénols, pesticides, PCB, etc.

Limiter son exposition aux PE

Il convient de limiter son exposition aux PE pour préserver sa santé. En effet, ces derniers auraient un impact non négligeable sur l’endométriose.

Les PE sont partout ? Oui, mais il existe des solutions pour les éviter !

Dans un premier temps, il convient d’éviter les récipients et les emballages qui contiennent des bisphénols et/ou des phtalates : les emballages en plastique n°3, n°6 et n°7, les cannettes, les boîtes de conserves métalliques ainsi que les films alimentaires plastiques.

Ci-dessous, pictogramme des emballages (ne plus utiliser les récipients et emballages estampillés 3, 6 et 7) :

Ensuite, il faut revoir sa manière de consommer les fruits et les légumes pour limiter son exposition aux pesticides. Certains fruits, plus d’autres, comme les fraises ou les pommes, sont fortement pollués par les produits chimiques et donc par les PE. Il faut ainsi se tourner vers le BIO. D’autres fruits, moins exposés, peuvent être acheté en secteur conventionnel comme l’avocat ou l’ananas (voir le tableau ci-dessous).

Légumes à acheter impérativement en BIOCarottes, céleri, chou frisé, laitue, poivrons, épinards, tomates, concombres
Légumes pouvant être acheté en conventionnelAsperges, aubergines, brocoli, choux, maïs, oignon, patate douce, petits pois
Fruits à acheter impérativement en BIOCerises, fraises, nectarines, pêches, poires, pommes, raison
Fruits pouvant être acheté en conventionnelAnanas, avocat, kiwi, mangue, papaye, pastèque
Tableau des fruits et légumes à acheter en BIO ou en conventionnel

Limiter son exposition aux polluants

Où ?On supprime / on jetteOn évite / on limiteOn fait / on privilégie
Dans l’assietteRécipients portant les chiffres 3,6 et 7Canettes, conserves en métal, film plastique, fast-food, papier aluminiumBocaux en verre, plats en pyrex / fonte / inox, les aliments frais ou surgelés, le BIO
Sur la peauLingettes, laits nettoyants et parfumsLes produits cosmétiques à base de parabènes, résorcinol, alkyphénol, éther de glycol, filtres UV chimiques, phtalates, BHA, triclosan, siliconesLe BIO, les produits naturels, le savon d’Alep, les cosmétiques « fait maison » etc
Dans la maisonParfums d’ambiance, bougies parfumées, désodorisants, encensProduits d’entretiens, détergants, déboucheurs d’évier, dégraissants etcSavon de Marseille, savon noir, terre de Sommière, vinaigre blanc, bicarbonate etc.
Tableau « Comment limiter son exposition aux polluants? »

Sources littéraires : MEZERAI Stéphanie, PENSA Sophie, « Soulager l’endométriose sans médicaments » ; PIASCO Fabien, « Endométriose, approche naturelle » et «L’alimentation anti-endométriose » ; GARET Anne-Charlotte, DE SOUSA Céline, « Soulager l’endométriose grâce à une alimentation anti-inflammatoire »  ; SALVADOR Aurélie, SALVADOR Alice, « Endométriose, ma cuisine bienfaisante et naturelle ».

Sources internet :

Sororifemme-Endométriose

Fondé en 2023 par Sarah Bekkens, Sororifemme-Endométriose est un lieu ressource virtuel, une boîte à outils pratique et bienveillante pour toutes les personnes atteintes d’endométriose.

Association à but non lucratif, enregistrée au JO depuis le 4 juillet 2023 / N° RNA W191006818.

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