Pauline

Le roman de Pauline

2017

Eté 2017, je décide d’arrêter la pilule, par conviction au début pour ne plus prendre d’hormones, et si bébé se présente alors super ! Seulement je me retrouve sans règles, pendant 8 mois…

Je commence à consulter (et m’inquiéter) au bout de 3 mois environ, je vais être très vite confrontée à la grossophobie du corps médical, qui m’explique que je n’ai plus de règles à cause de mon surpoids…

On décide de me donner un traitement médicamenteux qui fonctionne et qui me permet petit à petit de retrouver un cycle « régulier ».

2018-2019

Mes règles deviennent très abondantes, douloureuses, je transpire énormément et j’ai de gros problèmes digestifs.

Mon médecin traitant de l’époque me propose de passer un IRM pour vérifier si ce n’est pas l’endométriose.

BINGO ! Synthèse de l’irm : Multiples sources d’endométriose

Je me rends chez mon gynécologue de l’époque, qui m’accueille en me disant qu’il souhaite faire relire les résultats car l’hôpital où j’ai passé l’examen n’est « pas vraiment réputé ». Première réaction, on remet tout en doute… Ces collègues valident le diagnostique, il m’oriente donc vers un centre de PMA pour mon projet bébé, avec une ordonnance de doliprane pour mes douleurs… (rires)

2020

Premier rdv en PMA, la gynécologue m’arrête de suite, il faut connaître l’ampleur de la maladie pour intégrer le protocole de PMA. On m’oriente vers un centre spécialisé à Bordeaux où ma vie va complètement changer !

Lors de mon premier rdv là-bas, on m’explique, on m’accompagne et ON ME CROIT !

Après un IRM de mise à jour, la décision est vite prise, il faut opérer rapidement car les lésions touchent beaucoup d’organes et particulièrement la partie digestive. Je suis opérée en novembre 2020.

2021

Le spermogramme de mon conjoint est mauvais donc nous sommes envoyés en FIV ICSI.

Juin 2021, premières injections en vu d’une ponction, je fais une hyperstimulation (mon corps réagis +++ aux hormones) je me retrouve alitée plusieurs semaines c’est une horreur je n’étais pas prête à ça.

Le transfert d’embryon aura lieu plusieurs mois plus tard, le temps que mon corps se remette. Et là miracle, le test est positif, je suis enceinte !

Malheureusement, je n’ai pas anticipé la perte que subisse 1 femme sur 4 aujourd’hui… La fausse couche !

A 9 semaines de grossesse le rythme cardiaque du fœtus s’est arrêté, on m’a prescris un médicament pour aider à l’évacuation de l’embryon, une épreuve très difficile.

2022

la FIV 2 est un échec ! Et là mon moral s’effondre complètement.. Les hormones ont un impact énorme sur ma santé mentale et AUCUN des médecins qui m’entourent ne le prennent en compte. Heureusement, j’ai ma médecin traitant qui est présente, à l’écoute et d’une bienveillance que je ne pourrais décrire !

L’impact des hormones de la FIV est aussi très important sur l’endométriose, c’est un peu de l’engrais donc forcément les lésions reviennent et je doit être ré-opérée en octobre 2022 avant d’enchaîner sur ma FIV 3 qui est toujours en cours actuellement (il me reste 1 embryon congelé).

Épilogue

Toutes ces étapes, je dirais même ces épreuves, la solitude à laquelle on doit faire face quand on vit en milieu rural, font qu’aujourd’hui je ressens le besoin d’être présente pour celles et ceux qui ressentent le besoin d’être écouté.es, accompagné.es.

J’ai accumulé beaucoup de tristesse, de colère, et il est temps que quelque chose de positif sorte de tout ce calvaire ! Vous n’imaginez pas ma joie quand j’ai découvert SFENDO, une asso qui réunit tout ce qui m’interpelle et qui est à 2 pas de chez moi…

Un nouveau combat s’offre à moi, et celui-ci il me tarde de le disputer !

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